Originaire de Chine, du Japon, de Taïwan, de l’Inde et de l’Indonésie, le camélia est un arbuste appartenant à la famille des Théacées. Connu pour sa grâce et ses magnifiques fleurs, il est une des plantes d’intérieur les plus prisées. Néanmoins, pour qu’il puisse exprimer toute sa grandeur, certaines conditions spécifiques doivent être respectées. Cette plante requiert une attention particulière qu’il convient de détailler afin de favoriser son épanouissement au sein de vos espaces verts.
Le camélia est généralement un arbuste mesurant entre 50 cm et 1,5-3 mètres de haut. Sa croissance est relativement modérée, mais avec un entretien approprié, il peut prospérer pendant de nombreuses années. En termes de température, le camélia a besoin d’un environnement assez spécifique : durant l’été, il supporte une plage de températures allant de 5 à 25 °C, mais pour la formation des boutons floraux, une température comprise entre 18 et 20 °C est nécessaire. Pendant la période de floraison, une fraîcheur relative de 8 à 12 °C est souhaitable pour éviter la chute prématurée des boutons et des fleurs.
L’humidité joue un rôle crucial dans le développement du camélia. Il est essentiel de maintenir un haut niveau d’humidité environnante. Pour ce faire, vaporisez quotidiennement la plante avec de l’eau douce, en prenant soin de ne pas laisser de grandes gouttes d’eau sur les fleurs. Placer le pot sur un plateau rempli de cailloux humides peut également aider, en veillant toutefois à ce que le fond du pot ne touche pas directement l’eau.
La lumière est un autre facteur déterminant pour le bien-être du camélia. Bien qu’il préfère un endroit lumineux, il doit être à l’abri du soleil direct, surtout s’il est jeune. Les plantes plus matures s’accommoderont mieux de la lumière diffusée et abondante.
Le sol pour le camélia doit être acide, avec un pH idéal se situant entre 4,5 et 5,5. Cette acidité est capitale pour sa culture. Si vous fabriquez vous-même le sol, optez pour un mélange composé d’une part de tourbe, d’humus, de gazon et de sable, et de deux parts de terre de feuilles. Ajouter de la terre issue d’une forêt de conifères peut également être bénéfique. Le drainage est essentiel, car l’eau stagnante risque de provoquer la pourriture des racines.
En ce qui concerne l’arrosage, le camélia nécessite des soins assez distincts. Durant la floraison estivale, un arrosage régulier et généreux est nécessaire, en veillant à ce que le sol ne sèche jamais complètement. Utilisez toujours de l’eau douce, et ajoutez-y quelques gouttes de jus de citron deux fois par mois. L’eau de pluie ou l’eau issue du réfrigérateur sont des options viables. En hiver, l’arrosage doit être modéré, en s’assurant que le substrat ne sèche jamais, même durant cette saison froide.
Du printemps à l’automne, fertilisez le camélia toutes les deux semaines avec un engrais liquide sans calcaire. Les engrais pour orchidées sont parfaitement adaptés, et les fertilisants organiques sont également bénéfiques.
La multiplication des camélias s’effectue par bouturage. Les boutures apicales semi-ligneuses mesurant entre 8 et 15 cm doivent être prélevées en janvier ou en juillet. Plongez les dans un mélange de tourbe et de perlite ou de sable, et pratiquez l’enracinement avec de l’hétéroauxine en serre ou sous polyéthylène à une température de 20 à 24 °C. L’enracinement nécessite généralement de 2 à 4 mois. Dans la seconde année, les boutures doivent être transplantées dans un pot plus ample.
Le camélia offre des fleurs aux couleurs variées, son abondante floraison apparaît de novembre à février. En ce qui concerne le rempotage, les jeunes plantes doivent être transplantées chaque année, alors que les adultes doivent l’être aussi rarement que possible, soit tous les 2-3 ans, seulement si le pot devient trop petit. Le rempotage doit être réalisé avant l’entrée de la plante en période de croissance, c’est-à-dire de novembre à février, sans recouvrir la base des racines.
L’entretien du camélia comporte quelques particularités notables. Durant l’été, il est bénéfique de déplacer la plante à l’extérieur, dans le jardin ou sur un balcon. Cependant, il est impératif de la protéger des courants d’air et du vent. Après la floraison, retirez les boutons floraux fanés. Si de nombreux boutons se forment, il est judicieux d’en enlever certains pour sublimer la floraison des autres. Pendant le bourgeonnement, la plante ne devrait pas être déplacée pour éviter une chute des bourgeons. La coupe des pousses fragiles au printemps et le pincement des extrémités des branches favoriseront un meilleur développement.
Parmi les maladies et parasites, le camélia peut être attaqué par des acariens, des cochenilles, des pucerons, des thrips, et des aleurodes. Un excès d’humidité entraîne souvent la pourriture des racines. Les fleurs et bourgeons peuvent tomber suite à des changements de température soudains, ou si la plante est simplement déplacée. Le camélia est également sensible à des maladies fongiques causant des taches noires-grises ou brunes sur les feuilles.
Il est important de noter que malgré son aspect séduisant, le camélia est une plante toxique, ce qui signifie qu’il est prudent de le maintenir hors de portée des enfants et des animaux de compagnie tout en profitant de la beauté et du charme qu’il apporte à votre intérieur ou jardin.